Planète Thiéfaine

[CLaude Jeanne]

Rapport non exhaustif sur la chanson "Confession d’un never been"
Morceau qui arrive à bien combiner une inspiration musicale acoustique assez classique et un texte de haute volée de Thiefaine.
L’intro avec quatre accords plaqués de piano et de guitare installe la chanson dans un répertoire de chanson assez traditionnelle. Parfois, elle me fait penser à la partition de Bonny and Clyde/gainsbarre. C’est dire du virage amorcée…
Cette musique un peu répétitive est quand même rythmée par le texte des couplets qui virevolte bien au dessus des portées un peu trop séquencées.
Le texte en alexandrin oblige peut être ce type de musique sans grande originalité.
C’est un format assez radiophonique.
Les Gri gri, sons de fontaine qui ressemble à une guitare hawaienne apporte un ton léger et fluide sur un texte plein.
Et puis, et puis... le refrain finit d’achever les moindres doutes avec l’entrée en scène de la basse et de la guitare que l’on ne lâche plus jusqu’à la fin.
Refrain thiefainesque avec des lyrics rythmées
J’ai volé mon âme à un clown…
J’aime moins bien le solo après le 2ème refrain qui se traine un peu trop avec cette guitare hawaïenne, solo de guitare timide permet pas de chahutée ces 4 accords obsédants.
Final un peu plus osé avec ce son sifflant qui se heurte à la mélodie au piano bar de fin de partie…
Thiefaine maîtrise sa voix à la perfection.

[CLaude Jeanne]

Compléments à ajouter :
Je ne vois pas le rapport entre le refrain et le reste du morceau, pas plus dans le texte que dans la melodie. Et c'est normal, puisqu'il a volé son ame a un clown;
On aura compris qu'il y a deux, voir quatre, accords obsedants. Mais on l'aime quand meme car Lou Reed en personne disait que ses meilleurs morceaux sont construits sur un accord;
Il y a un cote pre-soleil cherche future, donc d'aurore trouve passé, qui m'evoque des vibrations de corps vivant branche sur le secteur, ainsi que d'amour, d'art ou de cochon, sans trop savoir si c'est fait expres ou par default de mieux; Dans redescente climatisee, ou dans je t'en remets au vent, la voix se detache egalement sur quelques accords de piano. Retour a la source ou tarissement de la source, la est la vrai question;
Le troisieme couplet semble avoir ete rafistole a la derniere minute, un peu tautologique et la nuit carcerale est empruntee a Lavilliers. Il faudra la lui rendre;
Sans connaitre son origine avec certitude (cafetiere mal reglee, baudruche crevee, etc.), le final sifflant est aussi bienvenu que le coup de sifflet du chef de gare et on aimerait qu'il annonce un ouragan a la chanson suivante;
La voix, surtout sur dans le refrain avec cette derniere ame qui s'allonge de refrain en refrain au point que j'ai eu peur qu'elle ne se rompisse avant la fin du morceau, est pure comme du crystal et sombre comme du gregorien de monastere;
Le tout peu effectivement passez a la radio, et c'est assez effrayant (aujourd'ui a la radio, demain en fond sonore dans les supermarches). Reste le fait qu'ils se pissent dans leur froc et la reference a la mythologie etrusque qui nous protege des demons beaufisants du samedi soir et des match de football - d'ailleurs, les "joyeux éboueurs des âmes délabrées" qui sont-il si ce n'est eux.
Fin du rapport preliminaire.

[BloodyMan]

alors ça c'est ce qu'on appelle un rapport

[echolalique anonyme]

J'y ai vu, un aveu à une accusion du type "veuillez rendre l'ame à qui elle appartient" un aveux de citations autoatribué, de trait de l'esprit que l'on déclame dont on ne prends pas toujours la peine de dire qu'il ne sont pas de nous, histoire de faire mine d'avoir plus de talent que de science, ou de culture à ramener, genre "je susi maxiste tendance groucho", ou bien "nuits carcéral"...