Planète Thiéfaine

[nath]

Comme vous le savez j'ai la manie d'écrire.
Je cherche la critique, bonne ou mauvaise, pour évoluer. Je vous soumet donc mon petit dernier.
Aussi, si des idées de titre vous venaient, je prends.

Pour l'instant, je l'ai baptisé "Enième tentative"

Quand je te sens dans ton étui soleil pastel
C'est l'attention de mon esprit qui se fêle.
Ronde, longue et fine, à l'enveloppe blanche,
Ma narine déjà, à ton odeur, flanche

Et ton goût, dès lors, écume dans ma bouche ;
Mes mains insistantes ne sont plus farouches,
L'une te porte à mes lèvres, entre mes dents,
Tandis que l'autre furète fébrilement

Ce qui t'enflamme. Dès la première bouffée
Ma tête se rejette pour mieux t'inspirer,
Ensuite mes yeux s'émerveillent des dessins

Croqués par tes charbons. Le vipérin dessein
Toujours piste le chemin de mes cellules,
Le flux sanguin qui ton venin véhicule.

[DROÏDE]

Excellent, Nath!

Le titre que tu as choisi pour ce texte, pourquoi vouloir le changer? tu l' as trouvé.

Bizzz!

[LunarCaustic]

Arf...

Désolé, je ne supporte pas les vers contemporains...

Le rythme en poésie est affaire délicate...
Le travail métrique sur le vers est question d'orfèvrerie...

Je dirais que ton poème manque de fluidité, il ne coule pas de lui même mais hoquète...

Le problème quand on écrit dans une langue qui n'est pas la sienne (en l'occurence ici, celle du XIX°, du point de vue du vocabulaire et des tournures) c'est qu'on se compare automatiquement à ceux qui l'ont porté aux cimes...

Moi, c'est pour cette raison que je n'écris JAMAIS en vers...

Ceci-dit ce n'est que mon point de vue, hein...
Ne surtout pas penser que mon avis a une quelconque valeur objective, c'est un pint de vue, rien de plus...
Son seul mérite est sa sincérité...

Bye

[nath]

Merci à Droïde et à Lunar pour leur réponse. (2/69 le score est plutôt faible mais bon...).

Hélas, cette façon décrire semble révolue, je sais ; cette langue est pourtant bien la mienne lorsque mes mains la traduise.

T'inquiètes pas Lunar lorsque je parle je mets les mots dans le bon ordre et je connais parfaitement ceux du siècle que j'ai vu finir comme ceux du siècle que j'ai vu commencé. Seulement, cette langue est réservée à une classe et moi je veux me faire entendre de la masse.

Je lis peu les oeuvres du siècle avant-dernier, ma seule référence en la matière est Baudelaire que j'adore, surtout dans ses proses ; il parvient toujours à m'arracher un sourire tant les sentiments qu'il fait naître sont emprunts de vérités même actuellement. Surement m'influence-t-il beaucoup, peut-être m'attire-t-il par ses opinions partagées : le mal dans le beau et le beau dans le mal.

Tu dis qu'il hoquète, je te répond qu'il tousse...

En tout cas ton point de vue est bien venu , l'avoir partagé me permet de penser que l'indifférence ne fait pas partie de ton vocabulaire et, également que tu fréquentes toujours la planète avec assiduité.

Alors, à très bientôt

[LunarCaustic]

[yoann]

J'ai pas voulu te répondre tout de suite nath, histoire de ne pas avoir un jugement hatif.

Je ne critiquerai pas ton texte d'un point de vue technique, car je ne suis pas auteur, donc je ne te serai pas d'un grand secours sur la forme!

Sur le fond en revanche, je trouve que ton texte est un peu trop frontal et manque un peu de mystère, bien evidemment c'est aussi un avis qui n'engage que moi, mais personnellement j'aime bien chercher les clefs dans ce genre de thème, si on m'ouvre les portes trop facilement, le charme se perd un peu!

J'espère surtout ne pas te vexer, car il faut néanmoins avoir du cran pour accoucher ce genre de texte!

A+!

[LunarCaustic]

[nath]

Ah ben voilà ça vient ! Faut toujours vous pousser un peu, hein !

Je suis très frontale, Yohann ! Avec moi pas trop de mystère, je suis plutôt terre à terre et pour l'éternité .

Pour ce qui est d'accoucher je n'ai pas donné au sens propre puisque par deux fois je fus césarisée, mais "frontalement" je dirais que les enfants se présentent bien depuis que j'ai supprimer mon stupéfiant stérilet.

Comme dit Lunar je me met à table pour manger ma soupe froide et ça fait des grands slurp... Mon inspiration s'appelle retour, elle est vengeresse ou glorifique.

Lunar, la prose ne m'inspire pas ; les rimes et les synonymes qui se répondent me donnent des idées qui en amènent d'autres, etc... Mais tu peux juger ici que je m'applique à soigner mon style.

Bises à tous.

[nath]

J'ai quand même apporté deux petites corrections

Enième tentative (sur les conseils de Droïde)

Quand je te sens dans ton étui soleil pastel
C'est l'attention de mon esprit qui se fêle.
Ronde, longue et fine, à l'enveloppe blanche,
Ma narine déjà, à ton odeur, flanche

Et ton goût, dès lors, écume dans ma bouche ;
Mes mains insistantes ne sont plus farouches,
L'une te porte à mes lèvres, entre mes dents,
Tandis que l'autre furète fébrilement

Ce qui t'enflamme. Dès la première bouffée
Ma tête se rejette pour mieux [color=orange]l[/color]'inspirer,
Ensuite mes yeux s'émerveillent des dessins

Croqués par tes charbons. Le vipérin dessein
Toujours piste le chemin de mes cellules,
Le flux sanguin qui [color=red]s[/color]on venin véhicule.

[nath]

Le coup des couleurs n'a pas bien fonctionné mais bon vous comprendrez.

[LunarCaustic]

Hihi...

"Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage"

Boileau, Art Poétique

L'alexandrin parfait !

[GIBLIM]

Bonjour Nath,
Voici mes avis : ils concernent la forme du sonnet, le fond t'appartient...
Utilise de préférence le système des rimes embrassées, c'est à dire de faire rimer un vers sur deux. Le sonnet répond à une forme très particulière de poésie et cela permet d'articuler plus facilement les 2 tercets.
Tu mets top de ponctuation, ce qui donne cet effet "bancal" dans le rythme du texte.
Puisque tu as choisis de l'écrire en alexandrins, l'effet le plus facile pour donner un rythme évident est de placer les respirations tous les 6 pieds (une au milieu de l'alexandrin, l'autre à la fin. Et si tu veux compliquer le jeux, tu peux également t'amuser à mettre une rime tous les 6 pieds...

Enfin, pourquoi pas comme titre : "Arrêter la clope" ?!

[nath]

Merci Giblim

[nath]

Au fait Giblim, c'est vrai j'ai commencé à le compter à l'écoute d'"Arrêter la clope ".

Sinon, comme ça c'est mieux

Quand je te sors dans ton écrin soleil pastel
C'est l'attention de mon esprit qui se fêle.
Ronde et longue, fine à la parure blanche,
Ma narine déjà, à ton odeur flanche

Et ton goût dès lors, écume dans ma bouche ;
Mes mains insistantes ne sont plus farouches,
L'une te porte à mes lèvres, entre mes dents,
Tandis que l'autre furète fébrilement

Ce qui t'enflamme. Dès la première bouffée
Ma tête se rejette pour mieux l'inspirer,
Ensuite mes yeux s'émerveillent des dessins

Croqués par tes charbons. Le vipérin dessein
Toujours piste le chemin de mes cellules,
Le flux sanguin qui son venin véhicule.

T'as vu Yohann, j'y ai changé quelque mots mais c'est vrai que je n'ai pas encore réussi à établir un début suffisamment comparatif au désir charnel, mais je vais y réfléchir .

Bonne journée à tous.

[yoann]

Pas de soucis nath, mais ne t'arrête pas à ma seule critique, car visiblement tu as déjà quelques admirateurs de tes essais sur ce forum!

P.S: pourrais-tu éviter d'écrire mon prénom avec un H s'il te plait?