Planète Thiéfaine

[Galthilion]

... voila, un texte à moi, qui date un peu, mais sur lequel j'aimerais recevoir des critiques... Si quelqu'un a du temps à perdre... Sans aménité, franchement, ce qui va ce qui va pas, d'après vous... C'ets dans un soucis de progression, donc ne vous gênez surtout pas... (détail : les fautes de synthaxe sont volontaires... à l'exception possible de l'une ou l'autre faute de frappe)... Merci d'avance aux éventuels lecteurs

Hystérie du ça suffa comme ci! Nom de dieu, espèce de vomisseur d'angoisses décérébrées, que fais tu hors de ta chambre capitonnée?! La folie s'est emparée de nous depuis avant même la naissance du père! Et la selle, sous le cheval, me permet de regagner l'étable pour aller tranquillement me vautrer en paille rieuse et rêveuse. Suicide collectif de mals-êtres innombrables, et je reste les yeux dans le bleu du vert.

L'espoir des arbres m'a permis de regagner la paix du ciel sous la blanche paix de mes dents sanguinolentes.

Jean a couru à la rivière et la cabane s'est retrouvée à flotter en plein fleuve Congo. Méfions nous des bancs de sable! Là! Crocodile géant à 12h.

Un hippocampe va nous dévorer froidement en douce nuit d'été. Je rêve d'une nuit non loin de cette citadelle fragile dans les bras de la belle aux doigts agiles! Souris, belle dame, que la nuit nous soit douce. Et longue, je t'en prie. A courir les étoiles à travers les feuilles... a nager les anges et à embrasser les lèvres douces... a se perdre en toi au fil des jours, cachés de secousses... A ne plus quitter ces draps que le temps de te regarder de plus loin... a t'aimer, tant et toujours, autant au fil des temps.

Tu es si loin, à travers nuages, ciels, terre et autres humains. A travers espace et temps. Tu me manques...

L'armure glacée du chevalier-serviteur, l'hiver a rembalé ses grelons et ses nappes blanches. Au service du printemps, me voici lâché en nature sans pouvoir agir. Perclus de regrets, de questions ou de remords.

Le Roi Soleil tarde à me réchauffer, que je ressens pourtant si proche. Les questions d'un univers trop vaste s'évaporent sous nos regards brillants de curiosité. Madame automne et ses chaudes couleurs, fauves et ses feuilles, s'est retirée pour ce qui reste de l'année. Et pourtant... Pourtant il règne parfois un parfum de chute des feuilles et de vent volant, de merveilles éparpillées au temps.

Qui nous fera naitre cette chaleur nouvelle qui se planque? Les balais du placard sont sous son oreiller. Naviguer à la lumière des étoiles, loin des artifices et des fausses vagues. Artificiels ruissaux de soie écumante. Fuyez, toujours plus court, toujours plus vite, bouillonnants et rage.

Creusez vos propres tombeaux, nos néants.

Et quatre épées aux blasons pacifistes s'agitent au long de l'année. Et un peu partout, de la vigne, du blé, du maïs ou du thé, à la surface de la sphère, on retrouve toujours les mêmes espaces verts. Réduits petit à petit par la dominance espèce et la domination des espèces. Tas de pognon ingrat sur cette belle planète quatre saisons.

Et si la terre tournait autour de la Lune?! La marinière déposerait-elle autant de bacs de harengs sur les quais avant la criée? Le clown que j'ai sur la tête saute et tressaute, me secouant le cervelet. Il vient de gagner le tour de Crâne, course à quatre avec les parasites, à travers cette immensité chevelue mais pourvue d'oeillères. Qui a défini la bouillabaisse?!

Je défends qu'elle ne se mange pas plus que le vol-au-vent répugnant de nos cervelles flappies. Prenez garde, le clown s'est évadé! La Garde! Au peuple! Qui pourra donc juger ce triste sire égaré? Appelons la Marianne, et que la pâle jeune femme étripe nos libertés pour son plus grand plaisir.

Namur s'est égaré en chemin et je ne sais plus où je suis. La jeune femme que je devais aller voir doit s'être évaporée depuis belle lurette. Il em faudra donc trouver soubrette?

La mitrailleuse en batterie dans le maquis ne tiendra pas bien longtemps face à la DCA de leurs jésuites! Et le Pape fut pendu par l'Opus Dei. Que rêve le Roi des inconsciences, aux multiples syllabes de trop. Ses quatre lettres ne lui assureront pas la survie, et je m'en vais, n'assumant que mes propres envies.

Le petit chat a survécu, mais, paraplégique, dépéri dans les bras du poisson rouge du voisin.

A demain!

[Amnesik]

arf je comprend mieux maintenant

[Galthilion]

Tiens, en général, pour le peu de lecteurs que j'ai eu, c'ets plutot "je comprends rien" :p

Pour une fois je ne répondrai pas que c'est pas pour emmerder, pour pousser à penser, et pour la beauté du son à certaines lectures des heures de la nuit noire au milieu de nulle part... Et puis personne ne dévoile sa vie, ne se met à nu sans se protéger un minimum, même face à ses inconnus... Certains se protègent beaucoup et transforment le tout... Simplement... Mais ils mourraient de ne pouvoir le coucher sur un support papier, étouffés de leurs eux-mêmes tortueux triturants et torturés...

[bubimké]

euh... c'est 1 texte?ou Des Phrases?
Perso, j'acroche pas du tout parce que je comprends pas où tu veux en venir. En même temps je suis pas très littéraire et j'accroche plutôt sur un styl différent (Céline, Bukowski, Hrabal...).

[Galthilion]

C'est un texte, oui... lol

Quant à savoir où il veut en venir... Mais il ne veut pas forcément aller quelque part, en fait... Il va où qui veut le faire aller... C'est à dire nulle part si tu veux qu'il n'aille nulle part... Certains de mes amis m'ont dit ce qu'ils y avaient vu (mais il me connaissent, ce qui leur permet un point de vue très différent...), peu ont trouvé ce que je pensais y avoir mis, et y en a pas deux qui l'ont vu de la même manière... Puis y en a pas mal, aussi, qui n'y ont rien vu, ont trouvé ça absurde et l'ont balancé direct :p

[bubimké]

Bon j'ai bien relu parce que j'aime pas me faire une opinion facile et du coup je sais pourquoi je n'accroche pas. J'ai l'impression que c'est écrit pour être lu et donc très travaillé; sous ce maquillage de mots et de tournures j'arrive plus à voir ce que tu veux dire. Thiéfaine, lui, procède par touche. Il nous laisse prendre ce que l'on veut prendre mais les thèmes sont universels. Les mots ont tous un sens et une résonnance.
J'espère ne pas avoir été trop dur parce qu'il faut être sévèrement burné pour mettre ses créations sur un forum

[Galthilion]

bof, mes créations... Ca fait un p'tit texte sur quelques milliers de pages, alors je risque pas trop gros... et puis, j'ai demandé à encaisser... si tout le monde te dit que c'ets génial, sans critique, tu apprends rien... Or quand tu fais lire à des connaissances, c'ets souvent le cas... Ca m'intéresse pas...

Et en fait, justement, c'ets écrit pour tout sauf pour être lu, c'est probablement pour cela que tu ne t'y retrouve pas... Ce texte, je l'ai balancé dans un état de quasi-transe, en me relevant au milieu de la nuit, crise d'angoisse, l'impression d'une mort imminente, ridicule, de solitude absolue, réaliste... Et j'ai tapé ça... Puis j'ai fini par me rendormir...

Et c'est vrai que c'est un peu trop chargé, à la relecture... Mais bon, je déteste retravailler un truc... Une fois écrit, il est jeté, faut plus le toucher... Le brûler à la rigueur, mais pas le changer, jamais... JE changerai p'tet d'avis un jour... lol

Merci de commenter, en tout cas ça donne des idées, c'est sympa...

[isis]

c'est tout sauf ininteressant!en tous les cas,ça révèle un esprit tourmenté,mais prolifique et empreint d'onirisme,de fantasmes,de névroses!mais tu as la chance de t'extèrioriser facilement,apparemment,je ne pense pas que ce soit très travaillé!il y a des exagératons,des maladresses mais quelquefois,apparait une très jolie phrase,une fulgurance ,surgie comme par hasard au milieu de cet afflux de mots et c'est magique!les angoisses dont je suis coutumière,n'ont pas lpour résultante de me faire accoucher de telles délires épistolaires et je le déplore!je devrais peut-être essayer cette thérapie libératrice!

[Galthilion]

En fait, si le texte n'est pas retravailler, le processus d'exteriorisation sur le papier, lui, l'a été bcp isis...

Mon expérience est celle-ci, on ne sait jamais qu'elle t'inspire :

J'ai commencé à écrire en mars 2004, acheté un cahier et balancé des poèmes à deux balles d'ado mal dans sa peau dedans... On les a relus y a peu avec mon meilleur ami, ce fut un grand moment d'hilarité...
L'idée n'était pas d'extérioriser, mais d'essayer de produire quelque chose que les autres aimeraient... Ce n'est pas parti d'une belle idée, mais simplement de la volonté de faire le malin...

Puis à force d'écrire, de noircir des pages tous les jours, c'est passé des poèmes en forme stricte à des vers libres, à des nouvelles, à une sorte de compte rendu de ce que je ressentais, à tout un tas de choses différentes en fait... C'étaient 5 ou 6 pages noircies par jours, d'écriture pour le plaisir d'écrire...

Et un jour, bam... Plus envie, plus rien, ça voulait plus, écire? Beurk! Et se forcer, ça donne rarement quelque chose de joli... J'ai laissé passer quelques mois... Puis, comme ça ne revenait pas, j'ai décidé de forcer... Une page par jour... Comme m'a dit mon père à cette époque : "Y a pas de miracles, du travail, du travail et encore du travail... Ecris et tu finiras par savoir écrire"

Alors j'ai écrit... Et C'ets revenu, c'était de nouveau un plaisir, toujours... Ca repartait parfois une semaine, mais jamais plus... J'ai abandonné la poésie, et les textes de chansons pour lesquels je me trouvais plus qu'à chier... Des nouvelles, un journal, toujours... Et ça a pris de plus en plus de place...

Tu sais, si tu te forces au début, ça devient une drogue... C'ets comme la course de fond... Je pourrais plus m'arrêter d'écrire, il faudrait me forcer... C'est important, c'ets comme une psychanalyse... Et ça change de support, de genre, de style, tout le temps... Mais je dois le faire...

Je ne sais toujours pas écrire, mais il ne faut désespérer de rien, le désespéré est déjà mort... Un jour, pourquoi pas, ça pourrait venir...

Il ne faut pas écrire pour faire joli, il ne faut pas écrire pour les autres, mais pour soi... Rilke avait une phrase pour ça dans les "lettres à un jeune poète", où il disait en substance que si l'écriture ne t'es pas nécessaire, si elle n'est pas une question de vie ou de mort, il faut arrêter d'écrire...

Mais peut-être que pour que ça devienne nécessaire, une question de vie ou de mort, peut-être faut il avoir forcé avant...

Mets toi y, ça viendra Enfin, peut-être, et au bout de longtemps... Ca fait déjà deux ans, pour ces résultats incompréhensibles... Deux ans, et,vus d'ici, je dirais une vingtaine de cahiers atoma remplis... un truc du genre...

(faudra un jour que je parvienne à faire des posts d'une longueur convenable, et pas des pavés tout le temps... C'est mon complexe de né-trop-tard... J'ai loupé mai 68, on se rattrape comme on peut :p)

[etienne]

Bonjour,
Trés interrésant ton histoire sur l écriture,ça donne envie d'essayer!
hé débutant de chez débutant tu donne quel conseil?

[Galthilion]

Je pense pas qu'on puisse donner de conseils... L'écriture, c'est un truc très perso, chacun doit sentir le truc comme il peut...

Seul vrai conseil : s'accrocher... Les premiers textes que j'ai montré, on m'a démonté, et même monpère rayait de grands passages en disant "Ca, c'est nul"...

Ecrire tout les jours, aussi, très régulièrement, trouver des moyens d'être attiré vers le papier... Moi quand je suis seul face au ciel avec de la musique dans les oreilles, j'vais plus vite aller vers mes cahier que si je regarde le foot à la télé mdr

Et puis il faut lire... C'est en lisant qu'on apprend à écrire, je crois... Et y a des bouquins que qqn qui veut écrire ne peut manquer, comme les "Lettres à un jeune poète" de Rainer Maria Rilke...

Voila... Si je devais donner des conseils, je dirais ça... Mais qui suis-je pour les donner? Et puis, d'après Rilke, justement, c'est impossible de donner des conseils sur le sujet lol

[LunarCaustic]

Salut Galth,


Plusieurs fois déjà que j'essaye de lire ton texte...
Mais je n'y arrive pas...

Je suis navré...

Je lis 15 lignes et je décroche...

Pourtant je suis d'accord avec Isis, il y a de jolies fulgurances...
Des notes qui sonnent justes et fort !
Mais beaucoup semblent artificielles, trop "torturées", trop tappe à l'oeil à mon goût...

Ca manque de musique, de rythme...
Il y a de jolis traits, mais l'ensemble ne "swingue" pas...
Je vois bien l'effort de déstructuration de la langue (et ça, j'avoue que c'est un travail qui me passionne...) mais par contre je "n'entends" pas grand chose, pas assez disons...

"Chambre capitonée", oui c'est ça...
Tu devrais peut-être leur faire prendre l'air à tes phrases...
Les trimballer, les faire rouler sur les graviers...
Les laisser dériver sur le "fleuve congo"...
Certaine feront naufrages, d'autres gagneront sans doute l'océan...

Je ne sais pas...

Je te dis sincèrement ce que j'en pense...
C'est un avis personnel, il ne vaut pas grand chose...
Je ne suis pas critique littéraire, je ne sais pas dire si tel ou tel texte est bon ou mauvais... Je sais reconnaître ce qui me touche, et j'essaye de voir comment cela fonctionne...

Ton écriture (du moins à ce que je peux en juger sur ce texte précisément) me semble un peu trop "forcée"...
C'est plus une césarienne qu'un acouchement, en fait...
"Né trop tard" peut-être, de fait...
Il y a quelque chose de cela, là dedans...
Comme si ça ne voulait pas vraiment sortir et que tu forçais...
La langue est un vrai fauve...
Il faut d'abord la dompter pour pouvoir lui faire faire des cabrioles dans les flammes...
Prends ton temps, trimballe tes phrases dans tes sacoches, laisse les vivre un peu, se casser la gueule, se relever, et bricole avec les plus vigoureuses...

Enfin, non...
Fais ce que tu veux...
Après tout ce ne sont pas mes oignons...
Disons que voilà ce que moi je ferais dans un cas pareil...

Mais à vrai dire, en lisant tes propos sur l'écriture, je me rends compte de l'abîme qui nous sépare...
Nos procésus sont très différents...

Moi je n'ai pas un besoin vital d'écrire...
Au contraire...
Ecrire ne me soulage en rien...
C'est simplement que c'est pour moi l'un des rares moyens de ne plus tricher avec la vie... De jouer carte sur page, en somme...

Ecrire, c'est appaiser l'ennui...
Ecarteler le terrible sentiment d'inutilité qui roule sans cesse en moi...
Mais ce n'est en rien une cure...

Et puis après 5 années de psychothérapie analytique, j'aimerais me permettre de dire que : NON, l'écriture n'est absolument pas une psychanalyse...
Il y a des procéssus communs, une démarche approchante mais c'est tout de même très différent... Ecrire ne soigne pas... C'est un chemin qui nous apprend certaines choses sur nous même, nous trompe parfois sur d'autres, mais ce n'est certainement pas une cure... Ca c'est vraiment de la connerie de croire que l'écriture puisse "guérir" des angoisses... Elle les déplace, tout au plus...

Au contraire...
L'écriture exige un sacrifice, un don de soi...
Les grands écrivains (les vrais, ceux qui ont mis leur peau sur la table...)l'ont tous payé très cher... Il y ont laissé leur santé (physique ou mentale...), leurs amours, leurs familles, voire la vie même...
Bref, entrer en écriture, ce n'est pas bricoler sa petite histoire privée mais intégrer un devenir beaucoup plus vaste, universel, cosmique... Et ça se paye... (Je tiens à préciser que là, je ne fais que relayer une idée de Deleuze...)

Voilà...

Bonsoir...

Bye

[Zed'sdead]

Arf Lunar...

[LunarCaustic]

Vi, je parle trop, je sais...

BavardCaustique

[Galthilion]

Merci Lunar'... Parce que tes commentaires sont toujours bienvenus, et que si tu n'es pas critique littéraire,parfois en gardes-tu au moins un air...

... Et puis, c'ets construit, constructif et sincère, ce qui ets rare...

Juste un détail (j'aimerais commenter beaucoup, mais je sors de mon dernier exam, après un mois et demi de bloc intensive... je suis lessivé...), l'écriture, pour moi, n'est pas une cure... Il n'y a pas de traitement, simplement de l'étalement... et parfois, s'étaler, cela appaise, même si cela ne soigne pas... S'il y a bien un fait dont j'ai conscience, c'ets celui-là...

J'aime beaucoup ton idée de :