Planète Thiéfaine Index du Forum Planète Thiéfaine
Discussion générale sur le chanteur rock Hubert-Félix Thiéfaine
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Chronique de Soleil cherche Futur

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Planète Thiéfaine Index du Forum -> Discographie
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Webmaster
Site Admin


Inscrit le: 01 Mar 2005
Messages: 81

MessagePosté le: 09 Aoû 2006, 19:56    Sujet du message: Chronique de Soleil cherche Futur

Une chronique de l'album "Soleil cherche Futur" récupérée sur le site "La Terre des Immortels" (www.metal-immortel.com) :

CHANSONS QUI TUENT :
Ad Orgasmum Aeternum
Les Dingues Et Les Paumés

CHRONIQUEUR :
[MaelströM]
(Décembre 2005)
NOTE : 16 / 20

1982: cinquième album. Seconde production rock ’n’ ravage. Dernier album où figurera le Groupe Machin… Le folk n’ayant plus sa place chez Thiéfaine, Tony Carbonare s’éclipse et Claude Mairet s’illumine. Aucun jugement de valeur, les deux sont talentueux, mais c’est d’un album d’Hubert-Félix Thiéfaine dont on parle, et le bonhomme décide que le rock est sa nouvelle forme d’expression. Comme il l’a fait comprendre dans le précédent Dernières Balises (Avant Mutation), la métamorphose est avancée, dehors les pitreries et bonjour le sérieux. Sérieux, seulement? Moins sérieux que le précité, mais pas moins bon.

Comme le laissait entendre l’album précédent, on est plus là pour rigoler. Malgré certains textes qui gardent une portée humoristique (les trois dernières pistes), le début ne prête pas forcément à sourire. Après une introduction orageuse (procédé qui sera réutilisé pour "Dies Olé Sparadrap Joey") débarque le premier arpège de "Soleil Cherche Futur". Décisif, un riff Mairettien comme on les aime! Puis la basse, la batterie… Et enfin la voix. Chantant volontairement grave, couvert dans les chorus par des chœurs semi-synthétiques, les paroles sont brillamment fignolées comme sur l’opus précédent. Textes à références multiples, qui impressionnent au premier abord, voire qui déconcertent, mais dont on ne se lasse pas de trouver un (des?) sens. « Et moi je reste assis, les poumons dans la sciure / A filer mes temps morts à la mélancolie… » Rock énergique qui deviendra un classique du live, l’ouverture est brillante, la guitare répondant à la voix est un sans-faute.

C’est sur cet album que se trouve "Lorelei Sebasto Cha", probablement un des plus grands succès de Thiéfaine. Même si vous ne connaissez pas le bonhomme, vous avez sûrement déjà entendu ce « Lorelei, Lorelei / Ne me lâche pas, j’ai mon train qui déraille… » Contant une histoire d’amour désolée et foutue d’avance avec une prostituée. On ne peut que saluer la rythmique exemplaire, fusion sans accro d’une basse, d’une batterie et de nombreuses percussions s’enlaçant sensuellement. Un tube en puissance, répondant de manière plutôt cocasse au "C’est Extra" de Léo Ferré, qui avait également connu une surexploitation radiophonique, ce qui continue d’étonner vu le contenu volontairement provocant du texte… "Autoroutes Jeudi d’Automne" file sur la même vague pseudo-ballade, remplie d’orgues et de guitares en envolées, présentant une musique relativement gaie, enrobant un texte qui ne l’est pas. Le mélange pop-rock et les diverses utilisations d’instruments qui se rencontrent sans se nouer ne dépareille pourtant pas, même si Thiéfaine montre quelques limites vocales sur ce morceau-ci.

Toujours dans l’obsession féminine, la moitié des morceaux parlent de femmes. C’est au tour de "Exit To Chatagoune-Goune" de renâcler la sueur et la chair en se posant comme manifeste sexuel, déclaration d’amour au sens charnel, servi par un excellent texte très politiquement incorrect mais qui apporte une bouffée d’air frais bienvenue au disque. Les deux derniers morceaux poursuivront d’ailleurs la même lignée dérisoire. Tout d’abord avec "Rock Joyeux": probablement le morceau le plus faible du disque malgré un riff bien trouvé, qui raconte une querelle de couple puis le départ de la femme, agacée par la vie de rock-star de son mari (l’antipode de "Je t’en Remets au Vent", en somme); et enfin "Solexine Et Ganja", reggae simpliste au possible, aux paroles bien léchées qui narre la vie d’un loser accro à l’herbe « J’ai mon capteur qui sonne et j’ai le cœur qui bronze / J’ai fini par fumer ma carte d’identité », se terminant très étrangement sur, dans l’ordre: le commentaire d’un match de foot, le sifflement d’un oiseau, et une espèce de chant tyrolien… En effet, la ganja devait circuler quand ils ont enregistré ça!

J’ai gardé le meilleur pour la fin: le diptyque central. Deux morceaux cultes des amateurs du songwriter, aussi glauque l’un que l’autre, ce qui donne un coup de fouet inattendu au milieu de ces morceaux plutôt enjoués. "Ad Orgasmum Aeternum" est certainement un des textes les plus désespérés de Thiéfaine. Construit en deux périodes (une rareté chez le bonhomme), le crescendo monte lentement, entouré de violons d’oppression qui suivent le parlé-chanté sur des paroles bouleversantes. «Je r’viendrai chercher notre enfance / Assassinée par la démence…» Constat dépressif et mortifère d’une incapacité totale à faire une croix sur le passé, avant un final chaotiquement malsain qui vous refilera des frissons des jours durant… De la même veine, "Les Dingues Et Les Paumés" s’assume en chant contemplatif de la fuite de la réalité à laquelle renvoie la production artistique. Les références pleuvent, la détresse hallucinatoire également. Les deux font partie des plus beaux textes du songwriter, et plus de vingt après, le désespoir morbide du premier et le bilan macabre du second sont toujours palpables.

Pouvant être aisément rapproché de Dernières Balises (Avant Mutation), cet opus est pourtant davantage « grand public » que son prédécesseur. Jouant sur plusieurs thèmes et plusieurs styles, n’hésitant pas à faire un détour vers une pointe d’humour, il est par nature plus accessible. Ce qui ne signifie pas plus facile, loin de là. Si son manque d’unité peut être pointé, c’est également un avantage, il permet de découvrir plusieurs facettes de la bande et constitue probablement un des meilleurs choix pour démarrer si vous ne connaissez pas encore… Mais attention, on devient vite accro.
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur
DROÏDE



Inscrit le: 08 Aoû 2006
Messages: 861
Localisation: Liège(Belgique)

MessagePosté le: 10 Aoû 2006, 19:05    Sujet du message:

Merci pour cette chronique passionnante sur l' album "Soleil cherche futur", j' ai toutefois un p'tit reproche à faire au journaliste auteur de cet article, il a trop tendance à chercher à dévoiler le sens des chansons de Thiefaine au lieu de nous laisser imaginer nos visions personnelles de ses chanson, alors qu' Hubert à ma connaissances, nous a toujours laissé le libre choix d' imaginer & rêver. Exclamation
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Planète Thiéfaine Index du Forum -> Discographie Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2002 phpBB Group
trevorj :: theme by ~// TreVoR \\~
Traduction par : phpBB-fr.com